Module "Vivre avec un chien"
Ecrit par
Stephan Mairesse
Publié Le
May 28, 2025

I Quelle place pour un chien ?

A Des positions hiérarchiques bien définies.

Un chien, pour son équilibre, a besoin d’avoir un rang hiérarchique clair : dominant ou dominé. Laisser un chien dominer, c’est devoir se soumettre à toutes ses volontés et ne jamais rien lui demander, ce qui serait incohérent pour lui. Il pourra par exemple manger dans l’assiette de ses maîtres, décider si ces derniers peuvent s’installer sur le canapé et il serait incohérent pour lui qu’on lui impose de rester à la maison quand ses maîtres quittent le territoire. Il faudrait répondre à la moindre de ses demandes et ne jamais lui demander d’obéir. Un chien qui est le chef de meute a la lourde responsabilité d’être en charge de la gestion et de la survie du groupe.

Dominer un chien permet de le décharger de lourdes responsabilités et de lui permettre de se reposer sur son maître. C’est lui donner un cadre de vie rassurant et apaisant. Plus un chien est dominé plus il est attaché à son maître, les chiens sont génétiquement programmés pour suivre un leader fort, qui offre plus de chance de survie à la meute.

Cela permet également d’avoir un compagnon calme et obéissant. L’obéissance découle de son statut et permet de se faire obéir sans crier ni être brutal.

De très nombreux chiens ont un statut ambivalent, ils changent de rang hiérarchique plusieurs fois dans la journée. Par exemple quand un maître caresse son chien en rentrant il se soumet à lui, mais aussi quand il joue avec son chien qui apporte sa balle, ou quand il le laisse se coucher sur ses pieds. A d’autres moments il le domine lorsqu’il lui interdit l’accès au lit, qu’il l’éloigne de la table. Passer de dominant à dominé plusieurs fois par jour est anxiogène et génère très souvent des problèmes de comportement lié à cette ambivalence.

B La hiérarchie selon le sexe

Comme nous l’avons déjà vu, il y a deux hiérarchies distinctes (3 avec celle des chiots)chez le chien : chez les mâles et chez les femelles. Un ordre hiérarchique doit se définir dans l’absolue entre les individus de même sexe alors que des conflits hiérarchiques ponctuels éclateront entre deux individus de sexe opposé. Ces conflits sont liés à la nourriture, une place sur le territoire… Il y a plus de rivalité entre chien et humain du même sexe alors qu’entre sexe opposé il y a une certaine souplesse liée à la sexualité. Cependant les chiens à très fort tempérament s’affirmeront généralement de la même façon face à n’importe quel chien, mâle ou femelle. C’est l’attitude qu’il est conseillé d’adopter pour avoir une réelle maîtrise d’un chien.

C Dominer un chien

Pour dominer votre chien il faut lui imposer une somme de règles. Ces règles qui régissent les rapports sociaux entre les chiens ont été observées par les éthologues. Bien que le chien nous différencie de son espèce, il fonctionne avec les humains comme il le fait avec ses congénères car il a été mis au contact d’humains, quotidiennement pour la plupart, pendant la période de socialisation. Il s’agit donc, pour le maître, de calquer ses comportements et attitudes sur le chef d’une meute de chien.

Un maître ne doit pas se transformer en chien pour communiquer avec son compagnon car il nous différencie de ses congénères sur certains points de communication. Lorsqu’un chien montre les dents c’est une menace mais lorsque nous rions « à pleines dents »notre attitude n’est pas interprétée comme agressive. Mais si nous montrons nos dents en regardant avec colère, le chien comprendra la menace. Mais il n’est pas nécessaire d’adopter cette posture, un visage exprimant la colère à notre façon est suffisant.

Tout comme avec ses congénères, le chien prends plusieurs points de repère pour interprété votre attitude: votre mimique faciale, votre attitude corporelle, votre intonation de voix.

Lorsqu’un maître demande quelque chose à son chien, la possibilité de l’échec ne doit pas lui effleurer l’esprit. S’il doute son chien le perçoit. Dominer un chien passe avant tout par la force de caractère et la conviction mise dans les gestes et les attitudes. Il ne s’agit pas de mimer une attitude mais de la ressentir autant que possible. Lorsqu’on fait semblant d’être encolère, le chien le perçoit. Ce que l’on dégage est primordial.

Certaines personnes, quand elles ont plusieurs chiens, n’arrivent pas à déterminer qui domine qui. En effet il arrive que deux individus aient chacun des prérogatives différentes de dominant. Mais un réel dominant ne « partage » pas ses prérogatives.

Il est préférable pour un maître d’être réellement dominant s’il souhaite obtenir une réel maîtrise de son chien, et toute meute a également besoin d’avoir un leader.

D L’agressivité un outil pour s’affirmer

Le dominant se sert de l’agressivité pour se faire respecter. Un réel dominant n’en fait que très rarement usage, son statut est accepté par les autres membres de la meute. Il serait remis en cause s’il était blessé, vieux ou qu’un autre chien sentait une faille chez lui pour s’y engouffrer.

Les jeunes chiens arrivés à maturité sociale, lors des premières chaleurs chez la chienne et à partir de 15 mois chez le mâle, peuvent tenter de prendre la place du chef. C’est alors par l’agressivité que ces conflits se règlent. Dans la nature, si deux chiens se disputent la tête de la meute et qu’aucun des deux ne veut céder, l’un des deux chiens quittera la meute. Au sein d’une famille ce cas de figure n’est pas possible.

Cas pratique

Un jeune couple venait d’accueillir un chien. La femme n’aimait pas particulièrement les animaux et ne voulait pas s’en occuper, le mari lui avait rêvé toute son enfance d’avoir un chien. Son rêve s’était donc réalisé. Le chien vivait selon des règles de vie cohérentes et obéissait très bien. Le problème est que le chien voulait entrer dans une confrontation physique avec le mari dès qu’il voulait le caresser, ce qui était très frustrant pour lui. Il a patienté plusieurs mois mais la situation ne changeait pas. Pour des vacances, il a confier son animal à un ami, avec qui le problème ne s’est absolument pas posé. Cet ami imposait pourtant les mêmes règles de vie au chien et pourtant l’attitude de ce dernier n’était absolument pas la même, le chien se laissait caresser sans problème. A son retour ,lorsque le maître du chien l’a récupéré il ne pouvait toujours pas le caresser sans que le chien veuille de nouveau entrer en conflit. Le chien est finalement resté chez son ami.

E S’imposer physiquement

Dans les chapitres suivants, pour s’affirmer se faire respecter, il sera signifié qu’à certains moments il faut tirez la peau d’un chien vers soi. Pour s’affirmer physiquement un chien mord, le maître lui tirera la peau.

Ce geste doit être très bref et rapide. Il faut saisir la peau du chien à pleine main au niveau de l’encolure ou des côtes, la tirer toujours vers soi puis la lâcher immédiatement. Bien que ce geste soit désagréable, il n’est pas douloureux. il est possible de soulever un chien et lui décoller les pattes avant du sol par la peau du cou sans qu’il ne dise quoi que ce soit. La peau du chien est très épaisse et peu sensible.

Il faut commencer par lui tirer la peau modérément et s’il ne cède pas, la tirer plus sèchement.

Lorsque l’on tire la peau d’un chien on s’affirme comme le dominant, s’il se retourne pour mordre ou attraper la main, c’est qu’il conteste l’autorité. C’est alors un duel physique qui s’engage et qu’il est impératif de gagner sans quoi le chien se retournera plus souvent et de façon plus virulente. Il est capital de sanctionner cette attitude et ce n’est possible que physiquement. Lorsqu’un chien essaie de pincer ou de mordre, il faut le secouer le par la peau du cou. Personne n’aime secouer un chien, mais si cela est fait correctement, dès la première fois, il ne serra plus nécessaire de le faire. Si cela est fait n’est pas fait correctement, les conflits se multiplieront, il faudra se bagarrer souvent avec lui, et mordra plus sévèrement à chaque fois. Après l’avoir secoué, il faut soumettre le chien en le plaquant au sol, les quatre pattes en l’air et le maintenir ainsi avec une main posée au niveau se sa gorge. Plus il se débat, plus il faut accentuer la pression avec la main qui doit relâcher cette pression à mesure qu’il s’immobilise. Si le chien recommençait à vouloir pincer ou mordre après l’avoir mis au sol les quatre pattes en l’air, il faut le chasser en adoptant un air sévère. Il doit se tenir à distance et ne pas s’approcher sans avoir été appelé. Il y a un rituel chez les chiens qui s’appelle « l’apaisement ».

L’apaisement est un rituel au cours duquel, après un conflit, le vainqueur initie de nouveau le contact physique avec le vaincu à qui il léchera les plaies. Parfois un vaincu approchera à son initiative le vainqueur en exagérant ses postures de soumission.

Il est plutôt conseillé d’avoir l’initiative du retour du chien. S’il essaie de revenir, son maître doit le chasser jusqu'à ce qu’il décide qu’il peut revenir. Après une dizaine de minutes, on peut rappeler le chien et à son retour le caresser. Le conflit doit se terminer. Les conflits se règlent très vite chez les chiens sans quoi ils n’auraient plus d’énergie pour chasser ou garder leur territoire.

Il faut toujours à l’esprit que plus un maître domine son chien plus ce dernier lui sera attaché. Etre dominant n’exclu pas d’être très affectueux avec un chien, loin de là.

Le dominant est celui qui gère tout ce qui est vital à une meute :

  • les contacts
  • la sexualité
  • le territoire
  • la nourriture
  • les déplacements
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