L’univers sensoriel du chien n’a pas grand chose à voir avec le nôtre. Les sens du chien ne sont pas développés comme les nôtres et ils ne les utilisent pas de la même manière.
Nous n’appréhendons pas le monde de la même manière. Nous pouvons affirmer que le chien perçoit le monde plus rapidement que l’Homme.
I L’odorat
Un chien est capable de retrouver la trace olfactive d’une empreinte de doigt sur un objet, 6 semaines après qu’elle y ait été déposée ou de détecter une goutte de vinaigre diluée dans cinquante litres d’eau. Nous utilisons les capacités olfactives du chien non seulement pour la chasse mais aussi pour une pour détecter la drogue, les explosifs, pour la recherche de personnes ensevelies sous des décombres et plus récemment pour détecter les cancers.
Le comportement d’un chien est identique à celui du loup à quelques exceptions près(durée des chaleurs, comportement paternel à l’égard des chiots, aboiements…) Mais si l’on met un chien face à un loup, ils se traiteront comme des conspécifiques. Ils sont d’ailleurs interféconds, c’est ainsi que dans la seconde moitié du XXème siècle le mariage d’un berger allemand et d’un loup a donné naissance à une race de chien : le loup tchèque.

Ces capacités sont dues au fait que le chien possède entre 100 et 200 millions de cellules olfactives(cela dépend des races), l’Homme en possède 10 millions. Tout le système impliqué dans le traitement des informations olfactives et nettement plus développé chez le chien que chez l’humain. Les récepteurs sont plus nombreux, la zone cérébrale impliquée est plus étendue et une quantité de neurones des dizaines de fois supérieurs, ce qui en fait un sens très développé.
II L’ouïe
Ce sens permet au chien d’entendre des hurlements à plusieurs kilomètres ou de distinguer le bruit de deux voitures de modèle identique. Une large partie du cerveau est consacré à ce sens qui est très développé car très utilisé par le chien. Un chien peut détecter la provenance d’un son en quelques centièmes de seconde. Cela est permis parla mobilité de ses oreilles est surtout par le fait qu’elles soient indépendantes l’une de l’autre.
Concernant les sons aigus, le chien entend de nombreux ultrasons. Nous captons des sons jusqu’à des fréquences qui se situent aux alentours de 20.000 hertz alors que le chien capte des fréquences dépassant les 40.000 hertz. Pour les sons graves, le chien aurait sensiblement les mêmes capacités auditives que les nôtres.
III La vue
C’est un sens très développé et très important chez le chien. La vue, chez le chien, est nettement plus performante que chez l’humain. Bien qu’il détecte moins bien que l’homme les choses inanimées, les détails et qu’il voit de façon plus floue, le chien détecte nettement mieux que nous le mouvement, surtout à de grandes distances. Mais il évalue moins bien que nous les distances et les profondeurs.

L’œil du chien est plus pauvre que le nôtre en cônes, qui servent à la vision des couleurs, qu’il distingue moins bien que nous le faisons. Il ne verrait pas les rouges, jaunes et les orangés. Cependant son œil est plus riche en bâtonnets qui permettent la vision nocturne. Au regard de l’implantation de leurs yeux, le champ visuel du chien est plus large que le nôtre.
IV Le goût
Les papilles gustatives du chien lui permettent de distinguer ce qui est acide ou amer, le salé et le sucré, mais de façon moins subtile que chez l’homme car il en possède 5 fois moins. Chez le chien ce sens est fortement associé à l’odorat.
V Le toucher
Le chien possède de nombreux récepteurs placés au niveau de la peau. Ils sont répartis sur l’ensemble du corps et de la tête d’un chien. Un nombre important de ces poils sensoriels, appelés vibrisses, sont placés sur le dessus des yeux, sur le museau et sous la mâchoire du chien. Ils renseignent le chien sur son environnement proche et lui permettent d’obtenir des informations sur la forme et la texture des objets qui l’entoure. Ils aident, par exemple, le chien à se repérer la nuit dans des passages étroits.
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