Module "Vivre avec un chien"
Ecrit par
Stephan Mairesse
Publié Le
May 28, 2025

I Où acquérir un chien ?

A L’élevage professionnel

Ces élevages sont de grosses structures. C’est au sein de l’élevage que le chiot va construire son cadre de référence, les conditions dans lesquelles évolues les chiots sont donc déterminantes pour le reste de la vie d’un chien.

Produire des chiots équilibrés nécessite un réel travail, notamment pendant la période dite de socialisation et d’imprégnation. Cette période s’étale de la troisième semaine à la douzième semaine de leur vie. Au cours de cette période, si les chiots ne sont pas suffisamment sollicités, ils développeront un « syndrome de privation sensorielle».

Le syndrome de privation sensorielle se caractérise principalement par des manifestations de peur face à tout nouveau stimulus, avec une incapacité plus ou moins importante à s’y adapter. La plupart des chiots rejoignent leur nouvelle famille à l’âge de deux mois, il reste donc un mois au maître pour combler les éventuelles manque de stimulations de l’élevage.

La première chose à faire lorsque l’on s’adresse à une grosse structure d’élevage et devenir voir l’environnement dans lequel évolue les chiots entre le premier et le deuxième mois. Il faut poser des questions à l’éleveur sur ce qu’il met en place pour stimuler ses chiots et les tester vous-même : jetez un trousseau de clé au sol, tapez fort dans vos mains, criez. Faites ce que vous pouvez pour surprendre les chiots et notez leurs réactions. Il est tout à fait normal que les chiots aient des mouvements de fuite ou de recul mais ils doivent revenir rapidement à votre appel. Il serait très mauvais signe qu’ils restent prostrés dans un coin en tremblant. Dans ce cas, mieux vaut se diriger vers un autre élevage.

Assurez vous également que la mère ne quitte pas ses chiots jusqu’à leur départ .Elle joue un rôle fondamental dans l’apprentissage de la soumission et de la morsure inhibée : le contrôle de la pression qu’exerce un chien avec sa mâchoire.

B L’élevage familial ou chez un particulier

Avoir un chien chez particulier ou dans un élevage familiale (moins de 10 chiens) reste le meilleur endroit pour avoir un chien équilibré. Les chiots grandissent à la maison ce qui en fait des chiots très sûrs d’eux, très avenants, et très attachés à l’Homme car durant la période d’imprégnation, les chiots sont au quotidien habitués à une vie de famille et à ses multiples d’ambiance (Aspirateur, musique, visite d’amis etc...). Ils se développent ainsi dans un cadre idéal.

Il y a cependant deux inconvénients à acquérir un chien dans une petite structure:

  • Le dépistage des maladies et tares héréditaires qui ne font que très rarement l’objet de contrôles de la part des particuliers. Il ne faut oublier que certaines affections, comme la dysplasie ou des problèmes cardiaque, peuvent être handicapantes pour un chien.
  • La sélection des reproducteurs n’est pas aussi rigoureuse que dans un élevage pour qui cela reste la priorité. Les particuliers et éleveur amateur marient souvent un mâle et une femelle de la même race sans savoir si ce mariage est judicieux au niveau de la génétique. Cela donne très souvent des chiens moins beaux que dans les élevages, mais lorsqu’on cherche un chien de compagnie cela importe peut-être peu.

C Dans un refuge

Même si vous avez raté les premiers mois de vie de votre chien, cela ne veut pas dire que son attachement à vous sera moins important que si vous l’aviez eu chiot. Un avantage certain à accueillir un chien qui vient d’un refuge réside dans le fait qu’il soit adulte et que l’on connaît donc son tempérament, alors que chez le chiot il est en constante évolution.

Pour déterminer le tempérament d’un chien adulte et juger son équilibre, il est nécessaire d’aller se promener avec lui, y compris en centre ville, pour voir ses réactions face aux bruits, aux gens, aux enfants et aux autres chiens. Il sera difficile de se faire une idée de son comportement uniquement dans son cadre de vie quotidien.

II Le choix du sexe : Mâle ou femelle ?

Le poids entre un mâle et une femelle adultes peut varier de plusieurs kilos chez certaines races.

Les chiens perçoivent les femmes en tant que femelles et les hommes en tant que mâles et vont les inclure dans leur système hiérarchique. Les femelles sont donc plus proches des hommes, et seront plus dans un rapport de force et de rivalité avec les femmes. Les mâles sont plus proches des femmes et sont en rivalité directe avec les hommes.

Les femelles sont en chaleurs deux fois par an pendant trois semaines, mais il est largement conseillé de les faire stériliser pour éviter les problèmes de santé en vieillissant (tumeurs aux mamelles, cancer de l’utérus…).

Une femelle fait ses besoins rapidement alors qu’un mâle peut vouloir uriner tous les dix mètres dans la rue. Il est à noter que certaines femelles urinent comme les mâles, aussi fréquemment et en levant la patte, ce qui s’explique par le fait qu’elles ont été logées entre deux mâles dans le ventre de leur mère et elles ont été touchées par des sécrétions de testostérones.

Concernant les idées reçues, les mâles ne sont pas plus bagarreurs que les femelles, qui elles ne sont pas naturellement maternelles.

III Quelle race ?

Une race de chien c’est avant tout une morphologie et des attitudes naturelles. Les comportements du chien dépendent en moyenne à 20% de son hérédité et à 80% des apprentissages : c'est dire l'importance de l'expérience par rapport à la génétique. Le degré de réactivité et les réactions émotionnelles sont influencés par l’hérédité. En effet, le génome, l’ensemble des gènes portés par les chromosomes de l’espèce, influence les sécrétions des neurotransmetteurs qui jouent un rôle dans les réactions de l’animal.

Si l’hérédité influence en partie le comportement d’un chien, ses conditions d’élevage, l’attitude de ses maitres et ses conditions de vie ont davantage de répercussions sur ce point.

Attribuer un tempérament à une race de chiens et la choisir pour ce critère serait une grave erreur. De très grandes disparités existent au sein de chaque race, de chaque lignée et de chaque fratrie. Pitt Bull, Labrador ou Jack Russel peuvent avoir plus ou moins de tempérament indépendamment de leur race. « Si l’on ne fait rien de particulier, le Pitt Bull est un chien comme les autres, ni plus, ni moins paisible » (P.Pageat, « L’Homme et le chien » Odile Jacob).

Une idée reçue concernant la taille des chiens consiste à dire que dans un appartement il vaut mieux avoir un petit chien qu’un gros chien. Un certain nombre de propriétaires de Jack Russel en font les frais lorsqu’ils comprennent que leur chien est une vraie pile électrique. Dans un appartement il vaut mieux avoir un chien massif comme un dogue de bordeaux par exemple, qui passe une bonne partie de la journée à dormir.

Il faut donc choisir une race en tenant surtout compte de ses besoins de dépense physique. Ces besoins ne dépendent pas de la taille d’un chien mais de son gabarit et de sa physionomie. Par exemple un Braque de Weimar est déconseillé si ses maîtres ne peuvent pas lui consacrer au moins deux à trois heures de promenade quotidiennement.

Il faut également prendre en compte la longévité et les problèmes de santé récurrents chez certaines races. En ce qui concerne toutes les tares et maladies héréditaires, il faut se renseigner auprès du club de la race choisie et demander les certificats officiels de dépistage des maladies à l’éleveur.

IV Comment choisir un chiot ?

Il n’est pas possible, à une exception prête, de déterminer le tempérament qu’aura un chiot à l’âge adulte. Pour choisir un chiot, il existe le test de Campbell. Il consiste à mettre un chiot dans différentes positions et à noter ses réactions pour lesquelles on attribue un qualitatif. La moyenne de ces qualitatifs permettrait de déterminer le tempérament du chiot. Or nous savons aujourd’hui que la moitié des chiots testés à sept semaines changeront de tempérament si l’on reproduit ce test lorsque les chiots seront âgés de quatre mois.

Il n’est pas possible de prévoir le tempérament qu’aura un adulte lorsqu’il est chiot. Les seuls chiots dont on sait qu’ils auront beaucoup de tempérament sont les chiots très calmes, très observateurs, qui ne jouent presque pas et qui sont distants avec leurs congénères et l’Homme.

Il est cependant important de distinguer les chiots qui ont ce type de comportement des chiots peureux qui fuient ou tremblent devant ce qui leur est inconnu. Il ne faut donc pas choisir un chiot en fonction de son tempérament puisqu’il a de grandes chances de changer. Il ne faut pas non plus se fier pas au gabarit, les plus petits peuvent devenir les plus grands et inversement.

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