I Voyager avec son chien
A Les formalités
Voyager avec un animal doit se préparer. La plupart des pays cherchent à se prémunir contre les maladies véhiculées par les animaux, il faudra préalablement à leur départ que les maîtres se renseignent auprès de l'ambassade du pays de destination plusieurs semaines, voire plusieurs mois à l'avance. Ils doivent demander quels sont les papiers à présenter à la douane, les vaccinations obligatoires et les certificats de santé nécessaires. Pour voyager à travers plusieurs pays, il faut se renseigner sur les formalités d’entrée dans chacun d'entre eux. Il faudra parfois faire pratiquer des vaccinations ou des examens supplémentaires pendant l'une des étapes.
1 ) Le passeport européen pour les animaux de compagnie
Depuis 2004, au sein de l’union européenne, il faut posséder un passeport européen pour voyager avec son chien. C’est l’unique document que le maître doit avoir en sa possession (à l’exception du Royaume-Uni, de l’Irlande, de la Suède et de Malte) pour ses déplacements et qui mentionne :
- l’identification de l’animal (par micro-puce ou par tatouage si ce dernier a été effectué avant le 3 juillet 2011)
- sa description
- le certificat de vaccination anti-rabique
- les nom et adresse du propriétaire
Le passeport est délivré au moment de l’identification de l’animal ou au moment de la vaccination contre la rage.
2 ) Les vaccins
La plupart des pays exigent que les chiens soient vaccinés contre la rage pour entrer sur leur territoire. Cela veut dire qu’un chien doit atteindre l’âge de 3 mois, âge de la vaccination anti-rabique, auquel il faut ajouter 21 jours pour que le vaccin soit efficace. Pour entrer dans de nombreux pays (Argentine, États-Unis, Inde, Japon, Jordanie, Maroc, Mexique, Suisse, Tunisie, Vietnam…), le certificat de vaccination antirabique et le certificat sanitaire international doivent être validés par la Direction départementale des Services vétérinaires, et que ces mêmes documents doivent être légalisés par le ministère des Affaires étrangères ou par une cour d’Appel. Pour certains vaccins, il peut être demandé une administration 6 mois à l’avance.
3 ) Le certificat de bonne santé
Certains pays exigent ce certificat, d’autres non, mais il est préférable de l’obtenir avant le départ. Ce document officiel est rédigé par le vétérinaire, certains pays exigent qu’il soit établi moins de 48 heures avant le départ.
4 ) Les assurances
Les chiens de la maison sont couverts par l’assurance en responsabilité civile comprise dans les contrats multirisques habitation. Si les maîtres partent à l’étranger avec leur chien, il est préférable qu’ils le signalent à leur assureur.
Il existe également des assurances qui prennent en charge les frais vétérinaires de votre animal à l'étranger, qu'il s'agisse des soins pour une maladie ou d’actes chirurgicaux. Certaines compagnies proposent également un forfait pour la prise en charge du coût des vaccinations et peuvent aussi financer un rapatriement en cas de problème grave.
5 ) Le voyage
a ) Durant le transport
Le voyage peut s’avérer plus ou moins stressant pour un chien, cela dépend de sa sensibilité, du fait qu’il y ait été habitué ou non, et de son équilibre (chien qui ne souffre pas d’anxiété de séparation par exemple). Les chiens, tout comme les humains, peuvent souffrir du mal des transports. Si un animal est trop stressé ou malade, les maîtres doivent se renseigner auprès de leur vétérinaire afin qu’il prescrive un traitement adéquat. Pendant le transport le jeûne maximum d’un chien pour les repas est de 24 heures et de12 heures pour l’abreuvement
a ) L'hébergement
Quel que soit le mode d’hébergement, il est préférable de s’assurer que l’établissement accepte les chiens au moment de la réservation. Les hôtels acceptent généralement les petits chiens. La plupart des campings acceptent les animaux dès lors qu'ils sont identifié, tatoués et vaccinés, et tenus en laisse.
Les maîtres se renseigneront auprès de l’office de tourisme qui recensent les établissements qui accueillent les animaux. Les maîtres devront certainement laisser leur chien seul dans un nouvel endroit, pour la visite de musés par exemple. Se retrouver seul dans un nouveau lieu (hôtel, location) peut être une source de stress pour un chien, même équilibré. Lors de leur départ, les maîtres pourront apaiser leur compagnon en lui laissant un vêtement imprégné de leur odeur.
c ) L’accès aux plages
Les règlementations diffèrent selon les communes. Certaines plages sont interdites aux chiens, d’autre sont autorisés avec parfois des contraintes d’horaire, d’espace (une partie seulement leur est allouée) et de mouvements pour le chien (tenue en laisse, baignade interdite).
Après une baignade dans la mer, il est nécessaire de rincer le chien, le sel irrite leur peau.
d ) La trousse de secours
Il est conseillé que les maîtres emportent avec eux une trousse de secours surtout s’ils séjournent à la campagne ou loin d’une grande ville. Elle sera équipée :
- de compresses
- d’un thermomètre
- de ciseaux
- d’un produit antiseptique
- des antidiarrhéiques ou laxatifs
- d’un insecticide
II Faire garder un chien
Il existe une multitude d’offres qui proposent de garder les chiens. Face à cet éventail de choix, les maîtres ne savent pas toujours quel mode de garde ils doivent choisir et ils se posent souvent de nombreuses questions quant aux différences qui les caractérisent.
A Lois, responsabilités et assurances
Selon l’article 1385 du code civil, la famille d’accueil ou la structure assurant la garde de l’animal en est civilement responsable, que se soit pour dommages corporels ou matériels. Cette responsabilité subsiste, même si l’animal s’échappe ou s’égare. En cas d’accident ou de maladie, la totalité des frais engagés seront remboursés par le propriétaire de l’animal à la personne en charge de la garde sur présentation des justificatifs. Lapersonne, ou la société, qui garde le chien ne sera pas tenue pour responsable en cas de dommages corporels que subirait l’animal, ou de mortalité, excepté si lesdits dommages survenaient de façon intentionnelle ou par négligence de sa part.
Selon l’Article 1948 du code civil, si le propriétaire ne paie pas la rémunération prévue pour la garde, celui qui en a la charge peut conserver l’animal tant que la rémunération n’aura pas été perçue.
Si huit jours après la date prévue de reprise de l’animal, le propriétaire ne l’a pas récupéré, ou s’il n’a pas fait prolongé son contrat, le chien est considéré comme abandonné et peut désormais être confié à un refuge ou association habilitée à placer les animaux abandonnés.
Dans le cadre d’une prestation de garde non rémunérée, l’assurance « responsabilité civile », incluse dans la plupart des contrats multirisques habitation, couvre la responsabilité du chien. Mais cette garantie n’est pas valable lorsque la garde d’un chien s’effectue contre une rémunération. Il est donc important, dans ce cas, de s’assurer que la personne, ou la société, qui garde le chien est bien couverte par une bonne assurance. Encas de doute, il peut être judicieux de demander une extension de garantie à son assureur ou de souscrite une assurance spécifique.
B Les engagements des différentes parties
1 ) La personne, ou la société, qui garde l’animal
Elle s’engage à :
- S'occuper correctement de l’animal confié. Elle doit le nourrir et l’abreuver selon ses besoins, le tenir propre et le promener régulièrement
- Tenir informé le propriétaire en cas de problème
- Suivre les indications concernant les habitudes alimentaires de l’animal et les soins nécessaires à lui administrer
- Le conduire sans délai chez son vétérinaire traitant ou en cas d’urgence le vétérinaire le plus proche du lieu de garde, en cas de maladie ou d’accident
- Restituer l’animal et tous ses accessoires à son propriétaire à la fin de la garde
2 ) Le propriétaire
Le maître du chien confié s’engage à :
- Confier son chien en bon état d’hygiène corporelle et traité avec un produit antiparasitaire, indemne de toute maladie contagieuse, tatoué et vacciné
- Prévenir en cas de retard par rapport aux horaires de dépôt et de récupération de l’animal
- Signaler si l’animal suit un traitement. Renseigner le prestataire sur ses habitudes et ses comportements caractéristiques
- Confier un animal propre jour et nuit ou à prévenir le prestataire dans le cas contraire
- Fournir au prestataire le carnet de santé de l’animal tenu à jour lors du dépôt. Il peut également apporter le couchage et l’alimentation habituels du chien
C Les différents modes de garde
1 ) La pension familiale
Lorsque les maîtres souhaitent confier leur chien et qu’il bénéficie d’une garde ou il vivra en famille, la pension familiale ou famille d’accueil, est la solution la mieux adaptée .Les personnes qui proposent ce type de service peuvent être :
- des particuliers, non professionnels, qui souhaitent un revenu supplémentaire ou qui propose ce service par amour des animaux
- des professionnels (éducateur canin par exemple) qui gardent un nombre très restreint de chiens, condition sine qua non pour garantir une garde de type familiale.
Face à la multitude d’offres de ce type de garde, il est important que les maîtres ne choisissent pas au hasard la personne qui accueillera leur chien. Ils doivent prendre le temps de faire connaissance avec la personne qui interviendra, et de lui poser toutes les questions nécessaires (nombre de promenades, durées, l’animal sera tenu en laisse ou détaché, y aura-il d’autre chien, etc...). Il est également indispensable que les maîtres visitent l’endroit ou sera gardé leur chien. Durant cette visite, le chien doit être présent ce qui permettra d’observer le comportement de la famille d’accueil avec l’animal. Généralement, la nourriture du chien devra être fournie à la famille d’accueil. Cette dernière possède généralement les accessoires indispensables au bien-être des chiens qu’elles gardent (panier, gamelle, jouet, laisse, etc…).
2 ) La garde à domicile
Ce type de garde s’adresse aux propriétaires de chiens qui ne souhaite pas que leur animal change de cadre de vie. Le chien reste donc à la maison, et c’est la personne chargée de s’en occuper qui vient à lui se déplace. C’est donc un « pet-sitter » qui viendra s’installer chez les maîtres pendant leur absence, il est donc nécessaire d’établir une relation de confiance avec lui. Il est vivement conseillé que les maîtres passent du temps avec lui, de discuter un moment de l’animal, et pourquoi pas, de réaliser un essai pendant plusieurs heures. Le chien étant dans son environnement habituel, les maîtres peuvent changer de pet-sitter sans aucun problème.
Le pet-sitter s’occupera de :
- veiller au bien-être et à la bonne santé du chien
- le nourrir
- le promener régulièrement
- le cas échéant, le conduira chez le vétérinaire
Ce type de garde à domicile de plus en plus répandu peut permettre à des étudiants ou des personnes retraitées de gagner un peu d’argent tout en passant du temps avec des animaux. Certains proposent même ce service gratuitement car c’est un moyen de visiter une région.
Toute personne proposant de garder et s’occuper d’animaux à titre commercial, doit être assurée, déclarer son activité, obtenir une autorisation de la DDPP et détenir un certificat de capacité « animaux domestiques ».
3 ) La pension ou chenil
C’est un mode de garde qui diffère grandement de la famille d’accueil puisque les chiens séjournent dans des box et ne bénéficient pas d’une présence humaine en dehors des soins (nourriture, lavage du box) et des éventuelles promenades. Il peut être délicat de recourir à ce mode de garde pour les chiens très attachés à leur maître qui seront perturbés par le manque de présence humaine au quotidien.
La pension et le chenil sont dotés d’équipements spécifiques, et géré par des personnes agréées. Par exemple, une taille minimale est imposée pour les box et chaque chien doit bénéficier d’un espace de détente ou de liberté d'un minimum de 5 m2.
Lorsque ce type d’établissement accueille plus de 10 animaux, il doit obligatoirement employer une personne disposant du Certificat de capacité « animaux domestiques ».Il est important de ne pas choisir n’importe quel établissement car ces lieux d’accueil pour animaux ne proposent pas tous les mêmes services. Il faut prendre le temps de visiter différentes pensions, leurs locaux et de se renseigner sur les différents fonctionnements et services qu’elles proposent. Il est vivement conseillé de poser certaines questions aux responsables ou aux employés : quelles sont les conditions de garde ? ou dormira le chien? A quelle fréquence se déroulent les promenades et les activités ? etc...
4 ) Visite à domicile
Pour une absence de courte durée, cette solution peut être envisagée. Il est possible de laisser un chien à la maison et de faire intervenir un dog-sitter, pour des visites et promenades, sans qu’il s’installe au domicile des propriétaires.
Le professionnel passera quelques heures (une ou deux fois par jour), en fonction des besoins du chien. Il sera également chargé de donner à manger, à boire, et de promener le chien.
Il est également important que les maîtres prennent le temps de faire connaissance avec la personne qui effectuera des visites. D’une part pour que les maîtres s’assurent de la bonne entente entre le dog-sitter et le chien et d’autre part parce que ce professionnel aura les clés du domicile.
Les maîtres ne doivent donc pas hésiter à effectuer un test avant d’engager un dogsitter en le laissant quelques heures avec votre animal.
Le dog-sitter doit détenir le certificat de capacité animalier, il doit également être agrée et avoir obtenu une autorisation de la DDPP. Il doit également être assuré en responsabilité civile pour son activité.
5 ) Les promenades
Lorsque les maîtres sont absents une grande partie de la journée ou qu’ils manquent de temps pour promener leur compagnon il peuvent faire appel à un promeneur de chien. Le promeneur de chiens, ou dog-walker, viendra chercher le, ou les chiens, dont il s’occupe pour leur faire une promenade de quartier ou une plus longue promenade en forêt ou campagne. Le temps qu’il passera avec l’animal peut être à la carte (en général facturé à la visite ou à l’heure) ou sous forme de forfait lorsque les besoins des maîtres sont récurrents.
Les dog-walkers s’occupent souvent de plusieurs chiens en même temps il est donc impératif de s’assurer de leur niveau de compétence. Pour cela les maîtres peuvent accompagner le promeneur, pour une ou deux promenades, et se rendre compte ainsi de son professionnalisme.
Le dog-walker doit respecter les mêmes règles que tout autre professionnel qui s’occupe et garde des animaux à titre commercial. Il doit donc détenir le Certificat de capacité, l'autorisation de la DDPP et bénéficier d’une assurance responsabilité civile animaux.
Face à une demande croissante des maîtres de chien, l’offre de ce service s’est largement multipliée et beaucoup de particuliers proposent des promenades. Elles sont beaucoup moins onéreuses, mais la qualité du service n’est pas la même. La principale différence avec un professionnel se situe au niveau des compétences en matière de connaissance du comportement animal et cela a des répercutions au niveau de l’obéissance, et donc de la sécurité du chien et de l’entourage.
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